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L\'arpenteur
poetry [ ]

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by [felipe ]

2005-03-02  | [This text should be read in francais]    | 





« Heureux ceux qui ne pensant que par fragments
ne prétendent pas les souder de force les uns aux autres. »

Henri Petit
(La route des hommes)





Lorsque l’Arpenteur, aura tendu, les chaînes épaisses fibreuses du temps et sa distance, la divergence de leurs inflorescences, longévité des sureaux, minutie des verstes, précision des empans. Celui-ci, sera t’il enfin jalonné des surgeons fragmentés d’une pensée, sans que rien ne la soumette à s’assembler à ce regard d’ocelles poudroyantes, façonnées au fer rouge de l’oubli ? La mémoire, serait ce pouvoir de dilution, soustraire puis restituer le magnifié. En l’écartant, le réel transcende le futur qui s’y tient replié.

Ou bien dévidant l’infini, faudra t’il dénouer l’écheveau jusqu’au point de rupture, la faille lumineuse par laquelle la vie s’effondre, sans renaître de la pluie de ses cendres, ses lyres dévorées par les vers, ses Stabat Mater, aux larmes jaillissant jusque aux nues, pour ensemencer le ciel de marées d’étoiles stériles, salées de douleurs sans partage et de gouffres nouveaux ?

Hier revenu avec son pas fascinant de danseuse, d’illusion. L’art de ne rien toucher distille le venin insinuant d’insidieuses souplesses. S’égrènent les corrosions d’un geste d’embrassement. Des vertiges, posés dans les lueurs très basses des lanternes clouées aux portes secrètes des auberges, tétanisant un voyageur énigmatique, couvert de pluies et d’écrouelles. Une venelle ténue, entre lapidaire et lapidation et toujours une femme pour laquelle sonne la cloche des malédictions, agitée dans la lumière aveugle du silence. Se déchire, écartelée, dans les emblavures et les oriflammes l’inaccessible migration du sens, du stigmate qui l’enterre, jusqu’aux épissures du soleil la reliant à la terre nocturne de nos pas.

Dans les ormes gelés d’ordalies, l’avenir n’ose plus espérer qu’un mouvement se fasse, que se décident entre balance ou fléau de brûlantes fécondations: écobuages, essarts, jachères, tout ce qui pour atteindre, patiente: sources, moissons, hommes désorientés. Il en fallait des captations d’outils pointés sur les mers démontées, non pour ne pas se perdre dans les caps, les mesures d’angles, la gîte, mais pour s’y retrouver, aux gestes qui faisaient se rencontrer, au plus simple, dans les piétinements, les évidences, ces chuintements, ces murmures. Mythes, alliant à la grand voile des colères, ses immenses déploiements, ses vergetures, ses castrations, les terrestres fureurs océanes, dans le sang ressassé des myrtilles et des mûres sur les doigts décidant que la blessure ne se cicatriserait qu’en d’autres déchirures.





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