J’aime...
ce qui naît de la tendresse:
les joues irisées de plaisir,
les silences babillés dans la paume,
les regards d’ambre fumé
constellés de folle convoitise.

J’aime...
les lentes promenades sur le sentier
qui mène à la clairière de l’oubli,
la valse-hésitation de l’apprivoisement,
l’air vif des horizons ensemencés
de colombes et de roses tentations.

J’aime...
que nos lèvres salées d’aventure
par le jazz extravagant de la parole,
nous abandonnent, dépouillés,
en ce lieu partagé de l’incandescence
au temps propice à la déraison.

J’aime...
la patiente effusion des flocons,
l'ascension des sommets évanescents,
les gestes mûris jusqu’aux abois,
esquissés sur une chair fiévreuse
en péril d’aurore boréale.

J’aime...
ce qui sommeille de tendresse:
les joues aux battures moites d’écume,
les sourires murmurés sur les cils,
les regards d’ambre fumé
où, une à une, sombrent les étoiles.