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Le temps serait ce qui ne passe
poetry [ ]
Il faut être vagabond...

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by [felipe ]

2005-08-04  | [This text should be read in francais]    | 







Il faut être vagabond ne serait-ce que le temps de l’illusion d’un départ sur un quai entre les caisses de bois portant des noms étranges d’Hélios, de Macassar et des langues qui tour à tour écorchent ou assouplissent leurs sonorités dans l’air iodé lorsque le ciel paraît plus bleu qu’au Sud endormi dans l’écume figée des mangroves. Avoir rêvé les cycles immuables du soleil tandis que tous les noms de la pluie déversent leurs froides litanies en resserrant l’espace au point de le brouiller avec la démesure qu’il porte en lui, ses appels de sirènes.

Il y a beaucoup de voyageurs en panne dans le monde qui n’auront eut pour unique traversée que la fumée des usines dépliant le journal du lointain qu’ils ne liront jamais, à moins qu’une guerre ne les mènent plus loin que leurs perspectives détruites par l’immobile vers d’autres paysages dévastés. Le bateau va partir ou se désagréger dans son ultime tentative de sillage et celui qui le regarde va se figer parce qu’il n’a su choisir entre deux violences. Le navire va se couler dans la lenteur de couleurs improbables d’ocre et de sépia, se fondre dans la mer effondrée dans ses encres et le rêve ce soir trop grand qui ferme ses fenêtres et retire les clés.

Demain peut-être je mettrais à la voile, les mots et leurs vaisseaux, leurs béquilles célestes dans les hoquets d’un jour balbutiant des chemins épineux et d’étroits sentiers enlisés par l’instant pris entre la nuit, ses sommeils et la lumière qui descend sur la Terre aveugle et sans mémoire.



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