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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-05-17 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
Rosemonde, mère si jeune de mon opère,
Je revois le portrait où vous étiez en noir : Vous étiez si jolie, ô ma blonde grand’mère, Que, devant ce portrait, chacun venait s’asseoir. La robe de satin, presque d’un noir d’ébène, Vous faisait ressortir comme une pâle fleur ; Et vous aviez autour du cou, sur une chaîne, Deux fameux diamants donnés par l’Empereur. Le portrait vit toujours avec son paysage ; Le collier brille encore ; et le charmant visage Garde au fond du passé ses regards absolus ; Mais le nom rayonnant, le nom qu’un tendre geste Voulut faire passer sur mon front trop modeste, Le nom, dépaysé, ne se reconnaît plus… (Rosemonde Gérard, Féeries, 1933)
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