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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-05-26 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt « Oui, je le sais, voilà des fleurs, Des vallons, des ruisseaux, des prés et des feuillages; Mais une onde plus pure et de plus verts ombrages Enchantent ma pensée, et me coûtent des pleurs. Oui, je le voie, ces frais zéphyrs Caressent en jouant de naïves bergères; Mais d’un zéphyr plus doux les haleines légères Attirent loin de moi mon âme et mes soupirs. Ah ! je le sens, c’est que mon cœur, Las d’envier ces bois, ces fleurs, cette prairie, Demande, en gémissant, des fleurs à ma patrie : Ici rien n’est à moi, si ce n’est ma douleur. » Triste exilé, voilà ton sort : La plainte de l’écho m’a révélé ta peine. Comme un oiseau captif, tu chantes dans ta chaîne; Comme un oiseau blessé, j’y joins un cri de mort. Goûte l’espoir silencieux ! Tu reverras un jour le sol qui te rappelle; Mais rien ne doit changer ma douleur éternelle : Mon exil est le monde… et mon espoir aux cieux. (Marceline Desbordes-Valmore, Élégies, Marie, et romances, 1819)
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