Le vide l'angoisse la vie l'éphémère
Remplissent mes impasses et nourrissent mon ailleurs
Bien que parfois mes souvenirs d'amour
Resplendissent au lointain comme un joli retour

Au village qui m'a enfanté le village qui m'a tout donné
Ses formes ses couleurs ses sons ses odeurs
Sa gaieté sa pudeur sa santé sa torpeur
La campagne qui l'orne
Tes yeux qui l'accompagnent
Sur l'oasis sur les feuilles sur les dunes sur le fleuve
Par le mirage où se noient l'esprit l'envie le rêve
Dans l'horizon qui dessine comme en voyage ton image
Tant qu'il est vain de saisir par poésie ton visage

Le vide l'angoisse la vie la solitude
Survolent et dirigent les battements du coeur
Vers des zones de vertige où la musique oscille
Entre ton ombre et le manque le désir et le corps

Ton amour est cette évidence que j'aime voir et nommer
Dans ces rues innommables ce désert abandonné
Dans ce vent sur le sable ce tournoiement sur les plantes
Dans cette errance ingrate de ma soif trop errante