Comment allez-vous, hiver de mon corps,
qui êtes aux écoutes entre terre et ciel ?
Chaque instant tu menaces mes pensées
en versant de la neige dans mes tempes
en soufflant du gel dans mon âme

Mais je t’aime ainsi qu’en mon enfance
quand le temps n’était
qu’un traîneau garni de clochettes
et je mettais mes pieds nus dans tes flocons
comme s’ils étaient des flocons de pissenlits

Comment allez-vous, hiver de mon corps?
Tu as durci tant de fois mon âme et mes pensées,
Mais tu m’as laissé quand même une ouverture
pour que je puisse voir le soleil

Et je goûte la vie plus intensément -
je la vois comme un jeu divin
Mon âme est aussi comme un doux hiver -
car je caresse la neige et puis je pars
le rayon du soleil dans mon coeur

Je partirai bientôt, je le sais,
c’est pourquoi j’ignore tes écoutes,
même si tu me gèles toujours plus fort.

traduction - l'auteur