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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-05-29 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt Le soleil éclaire une feuille Il y a toujours par cette fenêtre Un dessin de givre en noir et blanc L’eau coule dans les rues Ce n’est plus l’hiver Nous avons cabané tant et tant de fois La neige avait des sauts de géants Sur nos maisons Fouille avec ta bouche Le mot roumain qui fera fondre la glace Les dernières étoiles de neige tombent comme des images Religieuses une à une Je veux rester debout dans le tintamarre D’une saison à regarder pousser les fleurs L’éclairage du jour a mis ses mains sur les hanches de la mer Dans quarante jours cette grande débâcle ici un bruit sourd qui parle de guérison trop longtemps enfouie dans le sommeil Je guette avec une loupe Le sort obscur de la première tige Plus rien n’est obscur Le sort est enlevé du vocabulaire Il avance avec son pas lourd À six cents milles de mon pays Avec une racine aux lèvres Son pas lourd de paysan Avec une idée en tête Sauver l’homme nordique Parcelle par parcelle tu enlèves tes vêtements Au cœur d’une rose Avec ses mains il décore sa première vitrine De danse, d’échange, et de joie Le printemps (Poème de Françoise Bujold qui accompagnait sa gravure « Le printemps », 1977 in Piouke fille unique, 1982, pp. 151-152)
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