agonia english v3 |
Agonia.Net | Policy | Mission | Contact | Participate | ||||
Article Communities Contest Essay Multimedia Personals Poetry Press Prose _QUOTE Screenplay Special | ||||||
|
||||||
agonia Recommended Reading
■ The oak
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2018-02-05 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt Là , nous nous attardions aux nocturnes tombées, Cependant qu'alentour un vol de scarabées Nous éblouissait d'or sous les lueurs plombées, De grands chevaux de pourpre erraient, sanguinolents, Par les célestes turfs, et je tenais, tremblants, Tes doigts entre mes mains, comme un nid d'oiseaux blancs. Or, tous deux, souriant à l'étoile du soir, Nous sentions se lever des lumières d'espoir En notre âme fermée ainsi qu'un donjon noir. Le vieux perron croulant parmi l'effroi des lierres, Nous parlait des autans qui chantaient dans les pierres De la vieille demeure aux grilles familières. Puis l'Angélus, devers les chapelles prochaines, Tintait d'une voix grêle, et, sans rompre les chaînes, Nous allions dans la Nuit qui priait, sous les chênes. Foulant les touffes d'herbe où le cri-cri se perd, Invincibles, au loin, dans un grand vaisseau vert, Nous rêvions de monter aux astres de Vesper. (Émile Nelligan, Poésies complètes)
|
||||||||
Home of Literature, Poetry and Culture. Write and enjoy articles, essays, prose, classic poetry and contests. | |||||||||
Reproduction of any materials without our permission is strictly prohibited.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Privacy and publication policy