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■ The oak
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2022-04-10 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt * Elle illuminait les alentours Cette jolie maison neuve, incendiée Par de maléfiques voisins ; la chaleur les a réchauffés Puis ils sont partis dormir En oubliant cette cendre grise En oubliant de la disperser au vent. Les cendres se trouvaient-là au carrefour Et au cœur de la cendre Se cache l’étincelle d’un immense brasier. Elle vacille mais ne désarme pas Opportuniste, elle attend, vengeresse, Elle attend son heure, L’heure fatale. Elle se camouflait, l’étincelle, Patientant patiemment Sur ce si vaste carrefour Même si elle commençait à défaillir. * Ainsi a brûlé la maison, La grande maison. Et la famille, La grande famille des Slaves s’est désintégrée Et tranquillement, silencieusement s’est immiscé Le serpent des haines fratricides. * Des rivières de sang Submergèrent l’incendie. Et les Germains des restes Se répartirent les orphelins. Ils continuèrent dans les chaînes Ses enfants de Slaves Et ils oublièrent en captivité Leur place dans le monde ! Mais sur les feux anciens L’étincelle de la fraternité survivait En fait, elle attendait Des mains solides et courageuses, Qui patientaient… Alors explosa Du coeur des cendres, profondément, Un vigoureux feu au coeur courageux, Avec des yeux d’aigle valeureux ! Et tu as ainsi illuminé, ô sage, La lumière de la vérité et de la volonté … Et de la grande famille des Slaves Dans l’obscurité et la servitude Tu les as comptés, Tu as compté des cadavres Mais pas un seul Slave. Et tu es monté Sur ce grand monticule Au carrefour du monde Comme Ézéchiel, Et, ô miracle !, les cadavres se sont levés Les yeux ouverts Et les frères s’étreignirent Et ils se parlèrent Avec de tendres mots d’amour Pour toujours et toujours ! Et ainsi se jetèrent dans une unique mer Toutes les rivières slaves ! * Gloire à toi, sage, Tchèque-slave ! Toi qui n’as pas laissé s’engloutir Dans la tornade allemande Notre vérité. Ta mer est La terre des Slaves, la nouvelle terre ! Elle se remplira Et le bateau naviguera Muni de larges voiles Et avec un bon gouvernail, Naviguera sur la mer libre, Sur d’immenses vagues. Gloire à toi, Safarik, Pour l’éternité ! Toi, l’homme qui a regroupé dans une seule mer Les rivières slaves ! * Accepte dans ta gloire Mon misérable don Ma pauvre douma Saint Tchèque, Grand martyr, Toi, glorieux Hus. Accepte, mon Père. Et tranquille Je prierai Dieu Que tous les glorieux Slaves soient De bons frères, Et les fils du soleil de la vérité, Et qu’ils soient des hérétiques Comme celui de Constance Le grandiose hérétique ! Au monde, ils apporteront la paix Et l’éternelle gloire ! 10 octobre 1845 Traduit par Jacky Lavauzelle
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