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■ The oak
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2022-05-22 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt Des rapides coursiers m’emportent Sans peur ni doute Vers d’immenses lointains. Et qui me voit me connaît, Et qui me connaît me nomme Le seigneur sans patrie. Hardiment ! De l’avant ! Ne m’abandonne pas, Ma chance, ô toi brillante étoile ! Que personne n’ose Après cela me demander Où est ma patrie. Car je n’ai jamais été lié À l’espace ni aux heures fugitives, Je suis aussi libre que l’aigle. Hardiment ! De l’avant ! Ne m’abandonne pas, Ma chance, ô toi gracieux mois de mai 22 ! Qu’un jour je doive mourir Baiser la mort cruelle, Je le crois à peine. Faut-il que je descende à la tombe Et puis jamais plus ne boive L’écume odorante de la vie ? Hardiment ! De l’avant ! Ne m’abandonne pas Ma chance, ô toi rêve multicolore ! Pforta, le 10 août 1859 (Friedrich Nietzsche, Poèmes de jeunesse, 1858-1871)
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