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\"Ne me demandez pas quels habits je veux mettre\"
prose [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
by [Mikla ]

2005-07-09  | [This text should be read in francais]    | 





« Ne me demandez pas quels habits je veux mettre, car je n’ai pas plus de pourpoints que je n’ai de dos, j’ai autant de chausses que de jambes et autant de souliers que de pieds, pas un de plus et parfois même plus de pieds que de souliers, ou des souliers dans un tel état que mes orteils lorgnent par les trous de l’empeigne ». The tammer of the shraw, W. Shakespeare

Nous sommes les locataires de nos vies, il faudra bien en rendre les clefs tôt ou tard.
Mes mains pour la faim, mes ongles pour dessert, la colère ? Pourquoi faire, elle ne nourrit pas. Je ne réclame de vêtement qu’un seul manteau pour un seul dos, mes yeux ont gardé la chaleur du soleil. Les astres pour toute monnaie, la lune pour unique richesse, laissez moi me noyer dans l’eau du ciel. Les nuages sont la laine dont je fais mon vêtement d’hiver, la pluie me tricote une robe en mouvement, la boue chausse mes pieds de solides souliers. Je prends racine en terre pour que le vent ne m’entraîne pas trop loin du chemin, si les saisons changent, se succèdent dans le désordre, je suis toujours parée, l’ombre des géants me protège.
Je voyage toujours en première classe sur le dos des dauphins ou dans la main du temps, la bosse des dunes me fait un dossier de fauteuil singulier et unique, je suis aussi bien meublée que dans un palais, mes tapis ne sont ni de Turquie, ni d’ailleurs, ils sont le sable des plages, tissés par le vent, si fins qu’aucune ouvrière jamais n’en fera de semblable, ma table est un tronc solide et odorant où je reçois le festin des fourmis, mon lit est celui d’un fleuve ou d’une rivière, je partage avec eux les draps liquides et les coussins de mousse, je partage avec la guêpe le vol de l’essaim, je butine ça et là, et me nourrit de miel. La nuit, les lucioles dans une lumière tamisée, me racontent la traversée des airs, la couleur des rochers, la blancheur des liserons qui s’épanouissent dans les haies, je lis dans les feuilles de peuplier les histoires les plus folles à la lueur de leur flambeau avant de m’endormir repue d’air et d’eau. J’achète ma pitance avec des brassées de campanules, je n’attends aucune monnaie en retour, seul le tintement muet de leurs cloches me répond. J’ai, pour pas un rond, accès aux plus grands concerts aux plus enchanteresses des pièces de théâtre, la clameur de la mer, l’aubade de l’herbe qui pousse dans les près se donnent en spectacle. Et sous le grand chapiteau étincelant le plus grand des peintres a installé son chevalet.

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