Chaos hasard
Destinée incertaine

La vie, est un arbre immense parcouru de branches et de doutes, de la racine jusqu’à son faîte.

Il parle aux ombres, il essaye de les saisir de ses mains tordues
Ses yeux se ferment et s’ouvrent comme autant de papillons dans une forêt
Son cœur est en exil, triste de lui-même
La mer sépare ses souvenirs du futur
Dans le creux de sa main, il ne reste que le vent qui soufflait à ses oreilles, lorsque enfant il était assis sur le quai,
Quelques noyaux d’abricots roulent dans sa mémoire et ricochent sur le pavé, gagné !
Ses pieds porteront pour toujours ces chaussures de cuir éraflé qui donnaient de grands coups dans le ballon de foot, gagné !
Le soleil tape fort aujourd’hui dans les jardins du Belvédère, on est mieux à l’ombre sous les arbres ou sous les capelines des si jolies demoiselles dont les rires s’envolent vers la lumière.
Il aspire goulûment quelques ronds qu’il fait avec la fumée de sa blonde et joue avec son briquet doré. La musique est belle au soir qui tombe.
Puis les ombres se déchirent à nouveau et la nuit des souvenirs fait place à un étrange présent, un entre-deux, qui n’est ni vraiment aujourd’hui ni tout à fait hier. Tout se mélange, les gens d’hier avec ceux d’aujourd’hui.

Un cerceau à la main et hier reprend le dessus.

Ainsi se succèdent les petits pas de la mémoire,
Des sauts de puce sur la tête de l’éléphant.