Persévérons vers l’arc-en-ciel, mes frères et sœurs ! La fin n’est, au bout du chemin, qu’un gouffre saisissant, une gueule béante ! La mort est au tournant, et son sourire fané. Ne traînez pas les pieds, marchez la tête haute, les yeux clairs et sans cris, jusqu’au bout de la nuit.
Pourquoi pensent-ils trouver leur âme au fond de la grotte ? Pourquoi chercher dans le noir ce qui ne peut voir que le jour?
Pardon pour l’aporie qui pointe au creux du bras.
Pardon pour la phobie des miroirs sans tain, des cafards et des rats.
Pardon pour l’ouverture, pour l’emblème brûlé, pour la croix sur la foi, pour les inimitiés.
Pardon de n’avoir su pleurer des larmes de joie, d’avoir erré sans trouver l’orietur, d’avoir traîné dans les couloirs venteux du désespoir.
Pardon pour les ennuis, les soucis, les naufrages, les nouvelles d’un rien, et l’éternel outrage, qui a m’a mis sur la route un matin de grisaille.
Fantasmes à rattraper, courage à étouffer, la peur a mille visages et cherche à sacrifier l’amour dans un orage, pour mieux le crucifier.