10 mai, 11 heures du soir

Insomnie
Trois nuits, maintenant, que je ne dors plus. Traduction d’un texte au sujet de l’intranet. Détails intéressants sur son emploi dans les entreprises.
Lecture de quelques poèmes de Baudelaire. Me dire que je suis tellement insignifiante…
Beaucoup réfléchi à mes poésies écrites en français. Envie de les relire. Peur, honte !
Trouvé mes poésies sur le site, à l’Atelier. Désespoir. Décision de les effacer.

11 mai

1 heure et demie du matin

L’impression d’avoir être pénible. Je mérite mon sort. Écrire des poésies ou de la prose en français, ce serait de la vanité.
Pensé à mon avenir concernant l’acte de création et ma manière d’écrire. Conclusion : pas d’avenir.

2 heures du matin

Trop triste pour m’endormir. Suis sur le point de pleurer. Cela me ferait mal. C’est que je suis malade.
Rallumé pour prendre mes médicaments. Amers, dégoûtants, nécessaires.
Désir d’écrire n’importe quoi en français. Suis inquiète à la pensée que tout est inutile. Renoncement. Regards vers mon univers intérieur. J’y retrouve de l’incertitude et de la révolte contre ma faiblesse et mon orgueil.
Dernière décision : quitter le royaume de la poésie et de la prose, écrites en français. Impression d’avoir perdu un être aimé. Obstination : en arrière dans le monde des spectateurs ! Silence. Nuit.