Pour devenir humain
La vague se roule au lit de l’Esprit
Quand l’esprit déferle à la montée des sèves
Tel un torrent fiévreux et plein d’avenir
La poésie se dit, nommant la nuit
« Nuit » et chaque étoile qui l’habite
« Luminaire » sur
Toile de strates couche de trames
« D’histoire-lumière »
Au fil des constellations

Telle l’icône qui s’écrit sur la planche des ères
Et la peinture qui s’étend comme lave toute
Chaudes des passions allumées
Aux grands feux des éclats du Phénix
Le Monde s’émonde et se fait ondes
Ondée là où les pulsions de l’homme qui vient
N’arrêtent pas de rejoindre les pulsations
D’un Univers en pleine gestation

Ici dans la calligraphie s’expriment
Les besoins la vie le mouvement
Et l’être même des larves humaines
Qui semble rapprocher la Terre du Ciel
Accolant leurs manques aux battements d’ailes
D’un Cosmos déployé à pleines voilures
Recréant le désir l’espace les tendances
Le pouls du réel dans l’interstice du temps

Battent les battements fous du Monde
Qui se font et se défont corps et graphie
Chorégraphie comme spasmes qui poussent
Toujours plus loin plus profond à
Intérioriser la fonte des métaux
Dans la bouche avide
Les battements du fer sur l'enclume
Des mains
Et le frottement des peaux contre les chairs
Martèlement de tête contre les cœurs
Dans l’intervalle des heurts et des cris
Des fenêtres entrouvertes sur d’impossibles rêves
De rêve comme des portes mal fermées
Des entre ouvertures de tous poils de tout acabit
Là où l’on peut sortir de soi-même s’évader
Respirer l’air pour écouter le battement de la pluie
Sur le toit et contre les vitres de l’œil
Le tympan des cathédrales
Le chœur des ardeurs le flux des passions
Et les reflux à fleur d’épidermes
Coups échos graphies au ventre de l’être
Contraction au cœur du monde
Pour rejoindre et rattraper
Dévoiler et saisir
La profondeur de l’essentiel
Et rejoindre enfin la pulsation de l’univers