Puisqu’ici tout est vain, que rien n’est vraiment vrai,
Qu’il ne reste à la fin ni bon grain ni ivraie,
Vilaines sont les bouches aboyant des serments
Qui par petites touches retournent au Néant.

Alléluia, mon Frère ! Je pleure…

Puisque notre âme aspire à voir la Vérité
Dont la face transpire de blâmes mérités,
Miroir brisé dans l’eau, ses cent mille éclats
Déchireront la peau de l’enfant laissé là.

Alléluia, mon Frère ! Je pleure…

Puisqu’au bord de ce trou où s’endort un grand-père,
Des larmes sur les joues, le fils soutient le père
Dont le cœur plein d’effroi, comme la mort le frôle,
Comprend qu’à tous les trois, ils ne jouent qu’un seul rôle.

Alléluia, mon Frère ! Je pleure…

J. Gasulla
15 août 2011