Mon souffle s’assèche
sur un monde
sans virgule

Une absence de brèches
où s’écoule la solitude
Je m’effondre
dans le creux de cette fissure
J’en oublie la mesure
et le temps file

J’essaie de recomposer
le tumulte de mon solo
Je rassemble les écarts de ma féminité,
mon absurdité, ma sensibilité,
les morceaux de mon moi
un peu avec effroi
J’angoisse, je ne sais plus
pourquoi tant de refus
sans cesse dans mon Être

Une quête s'anime
je m'imagine
femme imprégnée de brisures,
de blessures et d'amertume
alors je transforme l'ombroglio
de ma bulle

Mon souffle reprend
et sa cadence inonde
avant que je ne fabule


Copyright ©2008 Johanne Farmer