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Le voyageur
poetry [ ]
A Fernand Fleuret

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by [Guillaume_APOLLINAIRE ]

2009-10-05  | [This text should be read in francais]    |  Submited by Petru Dinc膬



Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant

La vie est variable aussi bien que l鈥橢uripe

Tu regardais un banc de nuages descendre
Avec le paquebot orphelin vers les fièvres futures
Et de tous ces regrets de tous ces repentirs
Te souviens-tu

Vagues poissons arqués fleurs surmarines
Une nuit c鈥檈́tait la mer
Et les fleuves s鈥檡 répandaient

Je m鈥檈n souviens je m鈥檈n souviens encore

Un soir je descendis dans une auberge triste
Auprès de Luxembourg
Dans le fond de le salle il s鈥檈nvolait un Christ
Quelqu鈥檜n avait un furet
Un autre un hérisson
L鈥檜n jouait aux cartes
Et toi tu m鈥檃vais oublié

Te souviens-tu du long orphelinat des gares
Nous travers芒mes des villes qui tout le jour tournaient
Et vomissaient la nuit le soleil des journées
脭 matelots 么 femmes sombres et vous mes compagnons
Souvenez-vous-en

Deux matelots qui ne s鈥檈́taient jamais quittés
Deux matelots qui ne s鈥檈́taient jamais parlé
Le plus jeune en mourant tomba sur le coté

O vous chers compagnons
Sonneries électriques des gares chant des moissonneuses
Tra卯neau d鈥檜n boucher régiment des rues sans nombre
Cavalerie des ponts nuits livides de l鈥檃lcool
Les villes que j鈥檃i vues vivaient comme des folles

Te souviens-tu des banlieues et du troupeau plaintif des paysages

Les cyprès projetaient sous la lune leurs ombres
J鈥檈́coutais cette nuit au déclin de l鈥檈́té
Un oiseau langoureux et toujours irrité
Et le bruit éternel d鈥檜n fleuve large et sombre

Mais tandis que mourants roulaient vers l鈥檈stuaire
Tous les regards tous les regards de tous les yeux
Les bords étaient déserts herbus silencieux
Et la montagne à l鈥檃utre rive était très claire

Alors sans bruit sans qu鈥檕n p没t voir rien de vivant
Contre le mont passèrent des ombres vivaces
De profil ou soudain tournant leurs vagues faces
Et tenant l鈥檕mbre de leurs lances en avant

Les ombres contre le mont perpendiculaire
Grandissaient ou parfois s鈥檃baissaient brusquement
Et ces ombres barbues pleuraient humainement
En glissant pas à pas sur la montagne claire

Qui donc reconnais-tu sur ces vieilles photographies
Te souviens-tu du jour où une abeille tomba dans le feu
C鈥檈́tait tu t鈥檈n souviens à la fin de l鈥檈́té
Deux matelots qui ne s鈥檈́taient jamais quittés
L鈥檃卯né portait au cou une cha卯ne de fer
Le plus jeune mettait ses cheveux blonds en tresse

Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant

La vie est variable aussi bien que l鈥橢uripe

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