Je t'aime sans penser ni chercher ni entendre
Je t'aime sans parier mais rêver puis attendre
Par l'espace où ton ombre se prélasse indifférente
De l'angoisse étonnante où se propage bouillonnante

Quelque voix insensée voyageant à ta rencontre
Que ma bouche assoiffée désirait en silence
Parmi les écoutes vaines des paroles amoureuses
Et les murmures futiles de la foule insérieuse

ô fol amour ô toi à qui je dois la raison d'être
Que signifie exister alors que par la fenêtre
Je regardais passer la vie sans importance aucune

Comme un récit déjà vu dont l'intrigue est débile
Comme un aller fortuit dans la beauté féminine
Qu'offrait souvent à la vue un portrait juvénile