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le dresseur de serpents
poetry [ ]
(le perroquet d'Alexis)

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by [Salvamaria ]

2008-08-05  | [This text should be read in francais]  

Literary Translation - Translations of classic and original poetry and other materialsThis text is a follow-up  | 





Ă  l'heure du midi, le dresseur de serpents de la pyramide s’arrĂȘta dans la seconde du cadran solaire. d'une large pĂšlerine avec une poche, il sortit un dĂ© et un miroir ovale... je te laisse voir un tout petit peu d'histoire... le rideau n'est pas encore tombĂ© et dans la chanson du quartier on entend trop de voix... mĂȘme l'aboiement de Ponna n'est pas celui qui... trop de monde... regarde! ici nous revoyons le tout du dĂ©but...

au milieu du cƓur de l'Ă©tĂ©, entre les abstractions et les silences,
se ramassaient des douleurs de soir et un zéphyr porteur de grùce
et ils se parlaient, au petit bonheur, comment se faisait, comment c'Ă©tait
quand, de rien et une fenĂȘtre, dans ma tasse tomba une belle Ă©toile cĂ©leste

Elle, entourée de son feu, avait accouché tout un monde de questions
venues d'inconscientes douleurs et de plusieurs Ă©tonnements curieux
je suis revenu alors comme un errant et, des souvenirs muets
en (Y)-s, branches de mémoires, j'ai refait sept amours ardents.



c'est ici le lieu oĂč je rencontrais le monde comme dans un rĂȘve,
sur le pont du vaisseau aux voiles, au sommet du grand abĂźme
un murmure me frappa, un moment j'avais cru le savoir,
mais, Ă©tincelant, il s'est perdu, dans le feu vivant.

j'ai cherché alors dans la tasse et j'ai vu comment s'y prendre
que deux, et trois, et cinq, et sept tiennent en 8 la queue d’une Ă©toile
aujourd'hui parce que je sais qu'elle est une comÚte et non un simple météore
je refais l'histoire avec la planùte et le matelot-aviateur


longtemps j'ai voulu cacher l'accident d'Alexis quand, dans l'orage de l'été, il s'est frappé, avec l'aile du planeur, de l'arbre du sang
 c'est dans ce temps-ci qu'il était apparu, dans le café des écrivains, l'annonce: perdu perroquet orateur, pour celui qui le trouve récompense. Il répond au nom de Remmy avec des injures marines. détails dans la maison recouverte de lierres, numéro 17, Stradela Vùntului


un jour, sous l'annonce, une note:

... trouvé perroquet parlant, il répond au nom de Remmy avec des injures marines. le numéro 17 n'existe pas...

c'est le milieu du cƓur de l'Ă©tĂ© et en haut il fait chaud et plein de vent
sur la courbe oĂč tu es, se trouve un point de tempĂȘte et de pensĂ©e errante


mais il n'est pas de ce qu'il aurait dĂ» ĂȘtre, une simple pierre de source
et non plus de ce qui est un chant et l'art en ta forme nuageuse et douce

je joue avec la flamme qui sait brûler en douceur pour donner son fruit juteux
et je tisse avec le fil qui lie, pour qu'il soit le rĂȘve en faisant un nƓud.
j'arrĂȘte, car l'escalier parle comme une culbute et l'infini passĂ©
et je n'ouvre à personne la porte, je cours de ceux qui m'ont tant aimé

rien en arriĂšre. je ne laisse pas de traces et je ne fais non plus que du nuage il pleuve
j'envoie un éclair qui sillonne un ciel couvert d'étoiles et de rosée comme un cri majestueux
j'arrĂȘte sous les pluies d'Ă©tĂ© et je ramasse une montagne de pĂ©chĂ©
que mon monde soit un champ ensemencé, avec de la pensée d'une foudre hasardée...



dans la poĂ©sie de la pleine soirĂ©e, d'une Voie lactĂ©e au cƓur de l'Ă©tĂ©
il y a des rĂȘves du destin reportĂ© et il y a des remises venues d'une invective
je laisse dans ce moment la gare du dĂ©sert et dans le vieux rĂȘve je mets encore un grain
qu'il rende esclave le souvenir, et heureux encore un captif

je sais comment le monde court quand il pleut et le feu apparaĂźt
mais je suis un matelot parmi les Ă©toiles, longtemps je reste seul et plein de vous
ceux qui sont égarés dans un seau, une tasse de café et dans le jeu
de nouveau je mets 8 points au dĂ© et je le pipe pour avoir une veine de pendu, ĂȘtre heureux

je provoque un vif coup de vent et les Ă©clats d'hier je les tiens en Ă©claire
dans l'ajournement je garde le plaisir de la naissance sans douleurs vilaines

la nuit derniĂšre j'ai rĂȘvĂ© de dumitru mazilu, avoue celle qui dresse les papillons. je me tais comme la fille qui sait que c'est plus qu'un rĂȘve et ce n'est pas un code
 je la vois, elle fait encore un nƓud... j'ai rĂȘvĂ© de lui me dressant le crocodile. Il lui apprenait Ă  Ă©couter, Ă  souffler du cotĂ© sept du dĂ© et de ses points Ă  faire sortir des murmures. le hasard fit que du cotĂ© UN du dĂ© sortit un ballon de savon qui, au moment oĂč je te disais, il s'arrĂȘta lĂ  oĂč tu vois aussi...




Constanța, le 16 juillet 2008


d'aprĂšs "ÎmblĂąnzitorul de şerpi" (papagalul lui Alexis), par Ioan-Mircea Popovici





Montréal, le 5 août 2008

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