agonia
english

v3
 

Agonia.Net | Policy | Mission Contact | Participate
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communities Contest Essay Multimedia Personals Poetry Press Prose _QUOTE Screenplay Special

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


Texts by the same author


Translations of this text
0

 Members comments


print e-mail
Views: 6 .



L'ancrage comme pattern de la Création
article [ ]
abstract et introduction

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
by [Reumond ]

2025-02-01  | [This text should be read in francais]    | 




Abstract

Le Verbe fait chair, comme ancrage du Réel et comme récapitulation de toute la Création.

Depuis toujours, dans un infini sans origine et une éternité en devenir, le grand dessein de la Création est l’ancrage du Verbe, l’implantation progressive de la Conscience et de l’Amour au cœur même du Cosmos.
C’est là, l’œuvre silencieuse du Logos que de rendre le monde de plus en plus aimant, de plus en plus conscient comme de plus en plus réel.

Ancrer, c’est matérialiser. C’est fixer l’invisible dans le visible ou assurer et assumer un élan imperceptible de vie dans une forme tangible, à la manière du Verbe qui se fait chair, de la lumière qui devient matière, de la musique qui prend corps dans les instruments et dans les harmoniques.

La Conscience et l’Amour ne sont pas que des concepts ou de simples abstractions : ils doivent s’incarner pour devenir ou être pleinement réels.

Ainsi, il n’y a pas d’idée sans support, pas de mélodie sans vibration, pas de tissage sans fils entrecroisés.
Tout est Pattern, trame et motif. De l’ADN biologique à la musique de Bach à la succession des âges du Cosmos, de l’architecture sacrée à celle du monde du vivant…

Chaque réalité est empreinte d’un programme ou d’un code, d’une logique sous-jacente ou d’un ordre caché.
Comme les pythagoriciens lisaient l’Univers en nombres et les kabbalistes en lettres, nous pouvons décoder les structures de la Conscience, repérer dans l’évolution du Vivant les indices d’un déploiement progressif de ce Réel grand R.

À chaque instant, le Verbe comme programme informant et donnant forme, cherche à s’ancrer, à prendre chair dans l’espace et le temps.

L’écriture est elle-même est une incarnation, comme un encrage du Verbe, un enracinement du Logos dans la matière. Chaque mot posé sur le papier est un acte de réflexion et de matérialisation, comme chaque note sur une partition, chaque vibration traduite en onde, chaque pensée exprimée en forme visible.

C’est comme ça que j’ai toujours conçu « la poésie » dans son sens profond, comme un acte créateur, un ancrage, au même titre que la contemplation ou l’oraison.

L’Univers est un tissage, un métier où chaîne et trame s’entrelacent.

Là où tendu entre l’existence et la condition dite humaine, et le désir d’une vraie vie nous sommes sans cesse tiraillés ou même écartelés.

Nos fils de chaîne, ce sont les programmes et lois fondamentales, les codes et structures invisibles qui soutiennent la Création. Et nos fils de trame, ce sont nos existences, nos errances et nos retours, nos libertés tissant la grande histoire du Monde.

Nous oscillons sans arrêt entre destin et liberté, entre nos diverses identités et notre condition de fils prodiges et fils prodigues ; tendus entre ce que nous sommes, ce que nous rêvons d’être et ce que nous devenons en réalité et en vérité.

Nos vies sont des fils courbes, des brins fragiles, des fragments du scénario cosmique, des histoires qui cherchent leur ancrage dans une réalité plus vaste et plus vraie.

Comme Darwin a cherché les patterns de l’évolution biologique, nous cherchons les patterns de l’Amour et de la Conscience. Tout dans l’Univers nous enseigne une seule et même loi : le visible et l’invisible ne font qu’un, matière et esprit, onde et corpuscule, chair et Verbe, Amour et Conscience .

Il n’y a pas de musique sans instrument, pas d’esprit sans corps, pas de lumière sans ancrage. La lumière elle-même est double : elle est onde et particule, immatérielle et tangible, à l’image de l’Homme à venir, entre terre et ciel, entre matière et conscience, entre enracinement et élévation, haine et amour inconditionnel.

Alors, l’Univers devient un chant, une architecture sonore où tout trouve sa place, où les harmoniques cosmiques répondent aux lignes mélodiques du vivant.
La fugue de Bach en est une clef majeure : ce n’est pas un simple empilement de voix, mais un tissage organique, une construction vivante où chaque note, tout en restant autonome, s’insère dans une harmonie plus grande encore.

Ainsi, nous sommes les tisserands du Verbe, les compositeurs de ce tout grand Tissage. Et notre rôle n’est pas de fuir la matière, mais d’y ancrer la Lumière.

Ne séparons plus ce que le Principe Créateur a fait « Un » et « Tout », monos et holos tout à la fois.
Le Cosmos et le Logos, la Conscience et l’Amour, la science et la mystique… Sont les différentes voix d’une même réalité, d’une même polyphonie, d’une seule partition qui se joue à travers le temps et l’espace ; là où chaque existence est un motif, chaque vie une note, chaque être une vibration qui cherche son accord avec le Tout.

Le Verbe fait chair, c’est la récapitulation de toute l’histoire de la Création ; et c’est à nous, avec humilité, dans l’encre de nos existences et nos propres ancrages, de prolonger à notre petit niveau cette Grande Œuvre d’Amour et de Conscience.


Introduction

Comme une révélation privée, mon premier manuscrit digne de ce nom, s'intitulait justement « Balisage Gothique » ; il devait en principe être publié durant l’année 1973, aux Éditions Caractères par Bruno Durocher, mes « goûts métaphysiques » lui rendant ma démarche proche.

Un Gothique, que j’opposais à la pesanteur, à la platitude et à la cupidité du monde.

Ce Balisage Gothique (avec majuscules), voulait être comme un tracé lumineux à travers l’obscurité, une cartographie de l’invisible à travers le visible, avec des mots qui seraient comme nerfs de pierre ou des pierres de nefs, avec des voix tissées dans un Chœur, comme les voûtes d’une fugue toute tendue dans cette quête du Verbe incarné à travers la matière.

À la même époque, me lisant, Jean-Luc Maxence, en parlait comme d’une sorte de « Circulation cosmique », nommant mes poèmes « des monstruosités cosmophysiques ».
Cette illustration en est comme une synthèse visuelle, pour saisir cette idée que tout est UN, et un inséparable, comme un tissage où l’évolution biologique, le sacré et la conscience s’entrelacent dans une même trame. Parce que L’Église est une et Universelle, comme un lien sacré avec le Verbe.

Dans cette illustration, au sein d’une cathédrale baignée de lumière, où les arcs ogivaux semblent s’élever comme des portails vers l’invisible, deux hominidés contemplent un mystère. Ils sont l’alpha de l’humanité, témoins de notre origine biologique, mais aussi les porteurs d’une quête spirituelle qui traverse tous les âges.

Mais ce ne sont pas nos simples « ancêtres » selon Darwin ; ils sont les prémices du Verbe incarné, et de cette conscientisation (Teilhard de Chardin), de cette « conscience ascendante » qui, depuis la nuit des temps, cherche à s’ancrer dans la matière, comme de cœur à cœur.
C’est pourquoi un grand cœur irradiant semble suspendu dans le temps comme dans l’espace ; là où Chœur et cœur vibrent et palpitent d’une même Conscience.

Dans la nef comme le long des nerfs, c’est toujours la même circulation d’Amour. Le même cœur qui palpite comme un centre du monde, un cœur cosmique où convergent toutes les dimensions du réel. Il est à la fois le Logos incarné, la pulsation de la Vie, et le Feu du Sacré. Il est le Verbe fait chair, ce moment où l’évolution biologique rencontre l’éveil spirituel, où la chair se fait lumière, et où la matière devient de plus en plus conscience .

À l’arrière-plan de ce sanctuaire ogival, c’est du gothique dans toute sa flamboyance ; une architecture qui vibre de tous ses vitraux.

Ce n’est pas là qu’un lieu « religieux », c’est un corps, une structure vivante, une matrice, un haut lieu physique de la vie, comme une fugue architecturale à la manière de J.S. Bach. Un espace spirituel autant que physique où chaque arc s’élève en résonance avec l’autre, où chaque couleur du vitrail filtre la lumière comme un prisme, révélant le Tout et les multiples visages de l’Unité.

Dans cette illustration, il n’y a pas de séparation entre la Nature et le sacré, entre l’humain en chemin et le divin s’incarnant, entre l’Évolution et la Révélation, tout est Un pour un même Tout. Il n’y a là qu’un immense processus de « récapitulation » , celui des origines primordiales jusqu’à la transcendance ; du premier souffle des hominidés jusqu’ à la respiration holistique d’un Cosmos tout entier.

Tout se rejoint dans le fil tendu entre les deux primates et le cœur radiant, entre le passé et l’accomplissement, entre la matière et le Logos, entre la poussière et la lumière.

Ce « Milieu Divin » ou cette « cathédrale interstellaire » sont le sanctuaire de l’Univers lui-même, cet espace - tempes de nos pensées et cet espace – temples de nos croyances où tout se conjugue, où tout s’alchimise, où l’Évolution est une messe grandiose sur l’Univers, et où chaque pulsation du cœur est une note dans la symphonie cosmique du Verbe incarné ?

Si tout est UN, alors, nous sommes encore ces hominidés contemplant le mystère de notre propre métamorphose, marchant dénudés de tout savoir dans la nef du Temps, en route vers l’accomplissement du Verbe en nous, lui en qui seuls nous pouvons nous configurer.

Tout comme les mystiques perçoivent l’invisible, les tenants de l’architecture sacrée comme le furent les bâtisseurs de cathédrales, connaissaient-ils ou présentaient cette architecture ogivale de tout l’Univers ?

Quand les tailleurs de pierre taillaient l’Invisible, les bâtisseurs de cathédrales ne se contentaient pas d’ériger des édifices monumentaux, ils faisaient beaucoup plus, ils élevaient et révélaient en parallèle une architecture invisible, une structure cosmique traduite en jeux de pierre et de lumière. Leur savoir, issu des traditions anciennes – pythagoriciennes, hermétiques, kabbalistiques… Entre autres, intégrait une vision organique et spirituelle du monde où chaque mesure, chaque proportion, chaque voûte tentaient de refléter toutes les harmoniques du cosmos.

Tout comme une Icône est une fenêtre sur l’Invisible, on pourrait parler d’une architecture « holistique » ou de l’architecture ogivale comme « miroir du Grand Tout ».
Parce que l’ogive, qui signe les cathédrales dites gothiques, n’est pas qu’un arc de pierre ; l’ogive est une « convergence », un réel « élan » vers l’Infini, tout comme est une tension entre le vide, la matière et la lumière. Elle incarne ce dialogue entre le bas et le haut, entre la Terre et le Ciel, entre l’humain et le divin.

Comme un vortex énergétique, l’Ogival capte et redistribue les forces telluriques et cosmiques, à la manière d’un temple antique ou d’un mandala orienté vers l’invisible. Les maîtres d’œuvre savaient que la lumière ne tombe pas au hasard, que la lumière est une nécessité de la vie ; comme les rosaces ne sont pas de simples vitraux, mais de véritables « cosmogrammes », des « cartes du ciel » transposées en fréquences de couleurs et en géométrie sacrée.

L’édifice entier est une partition silencieuse, un chant figé dans la pierre qui vibre avec les nombres d’or, les rapports harmoniques et les lois de la Nature.

J’ai presque envie de dire que la cathédrale est une fugue architecturale ; tout comme celles de Jean-Sébastien Bach, où s’entrelacent plusieurs voix en une seule harmonie cohérente, c’est la polyphonie même des cathédrales, comme un tissage de forces et de formes visibles et invisibles. Elle n’est pas un empilement de pierres, une élévation de murs, mais un véritable « organisme vivant », où chaque élément est en résonance avec l’ensemble comme avec nous-mêmes.

Les colonnes ne sont-elles pas des arbres de pierre, rappelant nos origines au sein de notre forêt primordiale ? Sous des voûtes qui sont comme des cieux étoilés. La coupole du firmament n’est-elle pas le premier temple, le premier sanctuaire naturel d’un premier souffle de la spiritualité ? Et les vitraux ne sont-ils pas des prismes d’une lumière transfigurée, traduisant la catéchèse, les paraboles et l’Invisible en de multiples éclats colorés. Et même au sol, les labyrinthes des cathédrales ne sont-ils pas d’authentiques chemins initiatiques, des parcours symboliques comme ceux du macrocosme et du microcosme.

La question est de savoir s’il s’agit d’un Savoir perdu ou toujours présent. Les bâtisseurs des cathédrales gothiques ne faisaient que traduire en pierre des réalités et des vérités que d’autres civilisations avaient déjà perçues, comme en témoignent les pyramides, les temples grecs, les stūpas bouddhistes…

Tous sont des ponts entre l’humain et le cosmos, des embarcadères ou des jetées entre la terre et le ciel des intériorités, entre l’éphémère et l’éternel.
Mais aujourd’hui, avons-nous encore ce regard ? Voyons-nous encore ces édifices comme des livres de pierre où l’Univers entier est inscrit ? Ou bien les réduisons-nous à de simples monuments historiques, vidés de leur énergie spirituelle et cosmique ?

Peut-être que pour chacune et chacun de nous, la véritable question est là : sommes-nous des bâtisseurs de cathédrale de paix et d’amours, et avons-nous encore parmi nous des Veilleurs capables d’écouter l’Infini, de percevoir l’Invisible ou d’écouter le Verbe ou l’Esprit, qui informe, forme et murmure dans toute la matière jusqu’à cette pierre qui crie pour nous ?

Ou bien sommes-nous, vous et moi, comme les hominidés de cette illustration, indifférents ou en proie à de vives émotions, devant l’immensité du Sacré, hésitants encore entre la Nature et la Culture, l’instinct et la Conscience, le biologique et le spirituel, comme entre le déni et la Révélation ?

(…)

.  | index










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii Home of Literature, Poetry and Culture. Write and enjoy articles, essays, prose, classic poetry and contests. poezii
poezii
poezii  Search  Agonia.Net  

Reproduction of any materials without our permission is strictly prohibited.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Privacy and publication policy

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!