agonia
english

v3
 

Agonia.Net | Policy | Mission Contact | Participate
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communities Contest Essay Multimedia Personals Poetry Press Prose _QUOTE Screenplay Special

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


Texts by the same author


Translations of this text
0

 Members comments


print e-mail
Views: 1525 .



Je vais inventer très bientôt la poésie déglinguée
poetry [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
by [felipe ]

2005-04-08  | [This text should be read in francais]    | 




« Je vais inventer très bientôt la poésie déglinguée », je dis, je fais.


Je vais faire la place ou situer le cri et puis vous irez composer les planètes qui vous auront manquées pour graviter dans l’espace fondu, parce que vous n’avez pas pensé renouveler le geste qui faisait croître en vous, non pas les galaxies mais un bout de chemin, non son éternité. Vous aviez cru que l’on pouvait vivre, en passant les oracles de quelques mots brisés, comme les pierres qui façonnent les cigales et le jasmin calciné. L’orage ne vivait pas de ses souples crinières de foudre et de lumière, mais dans l’obscure attente, d’atteindre et de trembler.


Voici la nuit aux yeux baignées de larmes qui vient perforer mon magma, j’arrivais pourtant caréné de certitudes effroyables, puis le coq à chanté, signifiant mon trépas. bah! Fariboles, que tout cela. J’inviterais le feu à s’asseoir à ma table et je me tiendrais là entre l’ange et le flou au seuil des naufrages. Il ne fallait pas brûler l’amadou des tangages dans la lampe des tempêtes au seuil des prairies qui signifiaient aux plaines pétrifiées par la magie des langues troglodytes que la pluie commence dans le sel et l’esprit sur les parois cornues où frémissent les saisons.

Je reprends mon souffle sur la lande d’Oviedo. Les femmes n’ont pas bougé, leurs foulards déchiquetés frissonnent un peu depuis les siècles poudroyants ou l’on menait au sacrifice des animaux très doux et de grandes chimères lactées, tandis que l’horizon poussé par l’orage dévidait l’infini scarifié par l’aède un peu saoûl et sa lyre brisée.

(J’ai mal à l’œil putain d’Ulysse où est-tu, que je te strangule ton Iliade avec mon odyssée. Gommerais-je cet apartheid ?) Boum non, je suis le prince des nuages, sa tête de grondin, son corps si léger, de câpres et d’haleines, la fluidité des menthes reviendra en ses justices vertes broyer les solitudes drapées de mantes, aiguisées d’inutiles poulpes, grisés de chloroforme dans la peau vulnéraire des chagrins.

Le vent je dis bien le vent et ses fagots d’hermine et le moi emporté par les Tantum ergo. Je puise une eau claire aux sources des pillages ou le fatras s’envole dans les épiceries. Empesés, vous serez pesés dans ces nacelles, avec le poivre le riz les girofles, les clous et les stigmates du safran… et vous irez bouillir dans le décalogue dans les langes moisies de fétides conquêtes. Il me faudra trouver la route impérissable qui balance les îles dans ses linges coton et le foutre et le sable et tout ce qui fulmine dans les bannières des constellations.


Je partirai croiser au large le fer et son méplat, mettre le cap vers des bouges bizarres, (mais voici le marchand de pizzas) posez sur cette table vos quatre saisons et que l’huile épaisse du mystère, d’orgasmes et de houblons, ne coule sur le « monde » que je n’ai pas lu. Mouillez mouillez mes blondes caravelles dans le fief des blés rouges et le sorgho brûlé. Partons que je vous roule dans les pelles de mon écume de raves et d’élisions. Sagres et son bitume bleu de vagues nonchalantes sera mon piédestal ou pissent les grillons. Voilà que le moteur crachote ses nuances de bielles de purées et mon cœur marinheiro fidèle, si fidèle, se vomit à la poupe dans les lingeries d’écumes graissées d’orques intrépides et de sardines cuites.




Passons, passons caps et tempêtes, filons vers la mer Rouge de basalte et de seigle dormant dans les bras de Morphée (avec un peu de Khat à brouter) Rimbaud nous voit glisser sueurs et goudrons avec mon équipage trépidant de borgnes et de boiteux consumés par l’ivresse. On fait des bras d’honneur, il crie des saisons en enfer, on crache des fumées de mazout et d’huile camphrée. Le mousse beugle « vieux con » il faut bien que jeunesse se passe, à moins qu’on n’ait plus rien à bouffer. Au bout du monde le monde recommence, je n’allais pas sombrer dans les démences parce que l’océan se jette bêtement dans un trou.

Voilà l’Amérique et ses tours carbonisées. La statue de la liberté nous demande nos papiers, je remets du fuel dans l’antique gruyère qui respire dans la cale et l’on se tire vers l’est des banquises. Une indienne d’amour mourant nous salue à six heures sur la berge d’un volcan qui dort dans le feu. Je la coucherai bien sur le vif de la glace pour la clouer au poteau turgescent des couleurs mais le froid va nouer le nœud de la conversation. Je crois qu’on s’est perdus dans nos graphes géomètres de bois brasillé et le temps.

Or et sans transition, je livre un combat titanesque de tennis de table, avec mon vieux copain Léopold Sendar Senghor, chez son neveu, maire et vétérinaire, dans le temps qu’il se peut. Je remonte sur mon vaisseau amiral tressé sur les lacs de pagodes de papyrus et de kamasutra. Il faut bien que je pose mes aciéries dans le benjoin (quel mot horrible, beurk) fasciné (c’est mieux) de quoi, qu’est ce qu’on va mettre dans cet éprouème ? Cosmique ? Il sait bien qu’en soute pédale un homme très vieil et très noir qui fait tourner depuis le premier jour du monde les norias des cosmogonies.



Con, voilà des vierges folles, des chapeaux verts fanés, les coloniaux dressent les petits hommes jaunes à servir: « ils ne savent pas ce qu’ils font » Oncle Ho applique à la lettre la stratégie bourdonnante des guerres de Vendée. « Le taon pique le bœuf jusqu’au sang » Et c’est pâques dans l’île au cœur spumeux des mimosas engraissés de soleils et c’est soudain l’été noir au cœur tigré des belles annamites. Un antique gravier grince dans mes cardans. Je pousse mon avance vers les contrées sauvages ou macèrent, dans les bleus cartilages des sommeils, des lacs salsugineux, des astéries blessées et les bancs de Gorgones savamment dépeignées dans les couloirs d’ozone vers les bals somnambules qu’ouvrent en toi les saisons. J’ai embarqué le monde dans les pluies merveilleuses où si tu dois pleurer au moins tu sais pourquoi.


(A propos de saisons, où en sont mes pizzas ?)

Des skuns en bandes de pharamines dépliaient l’ovaire des dollars, mais l’odeur putréréctile des pièges oints nous rebutèrent d’être la proie funeste des oiseaux mirifiques que seule notre mort consolaient. Puis nus, nous touchâmes une langue de terre enfin compréhensible…














.  | index










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii Home of Literature, Poetry and Culture. Write and enjoy articles, essays, prose, classic poetry and contests. poezii
poezii
poezii  Search  Agonia.Net  

Reproduction of any materials without our permission is strictly prohibited.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Privacy and publication policy

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!