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Il aurait fallu peser sur le silence, cette pierre.
poetry [ ]

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by [felipe ]

2005-04-12  | [This text should be read in francais]    | 



« Des précipités de notre désir » (André Breton)
« Bleu vouloir » (Catrine Mafaraud)




Il aurait fallu peser sur le silence, cette pierre.



Les phasmes? ou *le lion à terre, enfoui dans le feu de ses couleurs, jeu acidulant de la mante, ravisseuse aiguisée de lentes hécatombes de mâles fascinés jusqu’aux poudroiements. éblouissements des miroirs aux alouettes, des palais en trompe-l’œil ou le jour n’entre jamais, vertiges du labyrinthe, instabilité du kaléidoscope et le poème… Ellébore, ce ne peut être que la fleur de l’enfer et son seuil la folie, un bouquet de paniques, avec celles du pavot, fleur de laitance, mitoyenne des douleurs.



La nuit fluviale, intense, ouvre ses étiages de lumière foudroyée… Un jour lointain dans les peurs d’une femme élaguée du rêve dans ses yeux. Solitude sublimée par la foule. Songe que cette eau sur le fil, sang qu’un peu de vent libère et tire dans le diaphragme des saisons arrêtées, au soleil dans les lœss d’un langage feutré, une main éolienne qui parle plus que la bouche ne dit, des caresses aux frissons, aérienne des lenteurs du vertige et des mots enlacés entre le lierre agile, ses phalanges…



Mutante avec ses transparences liquides, l’ombre s’avance et touche du regard ce que ses lèvres esquissent, sourire peut-être, lumière en équilibre (fascinating blossom) Traquer le possible quand l’impossible si tenace s’enkyste dans ce royaume caréné de solitudes incalculables. Personne n’atteint plus ! Je touche des mondes, le stérile, le sabbat, les croisières crudités au vert du salace, le piquant des sauces, l’ortie fraîche et ta gangue velvet imaginé, pétale folle à moudre dans la détresse du passage clouté d’ennui.



Je te touche de peu, tu m’effleures, ça vient la vie, on s’habitue, on triche dithyrambe et l’on se fait poète camaïeu, enfance dyslexique, illusion d’optique, anamorphose. De l’instantané qui frappe ta peau tambour jusqu’aux cordages des nerfs, fouette tout ce sang alluvial, cartilages et cartons chargés de scories, de violences, de désirs et de chasses croisées dans les forêts pulpeuses des membres. La fenaison des frissons, les moissons de l’air qui bouge l’oxygène et comble les entailles, les inventaires du soleil, l’orgasme ou le séisme quand tu secoues tes draps noirs aux fenêtres et que ce n’est même plus un signe libertaire, encagé loin des champs de l’espace, « Panoptikum » plus étroit que le réel abrupt. J’en appelle à l’été toujours, jusqu’à quand ?


Je t’attendais, la nuit qui nous avait consenti quelques filantes éclaircies reprenait la courbe de ses droits ténébreux. J’arracherai les tentacules de tes paniques freudiennes. Je t’enfoncerai dans des couloirs de fatigues pour creuser dans des gisements d’hormones et de grisou. Je t’enrôlerai dans des grouillements de nerfs et d’organes. Je te clouerai à des journées atrophiées et branlantes. Je casserai tes herbes tranquilles ta bonne conscience. Je tirerai de toi des vérités puerpérales qui te feront trembler puis te vomir dans des syndromes et ta science du mouvement.


Tu n’oseras même plus parler de ta souffrance, ton luxe, ton enfantillage. Je te lancerai si loin que tu continueras de tomber encore longtemps bien après la fin de ta chute et tu diras : « assez ! assez ! « dans des litanies irrespirables. Tu seras devenue folle et limpide et tu voudras dormir, mais il sera trop tard. Je t’aurais bordée d’insomnies sismiques, de fièvres et de spasmes hurlants. Tu voudras perdre tes yeux et ne plus rien savoir, n’être plus qu’une femme, entourée de mains consentantes.


Mais quel silence Hein! Quel silence! Une fumée à déchiffrer en morse idiomatique. On a déconnecté les lamelles de cuivre du mouvement et puis drapé le large de suaires stabilisés, des gouttes d’envergure et d’aumônes précises. Mais qui ça « On » par quelles données soumises, dans quel enfer rapiécé, dans quel vinaigre attrape-mouches, dans des crissements d’ailes ? Eh César ! Méfie toi des ides de Mars ! Retourne à tes jeux écharpés et sanguinolents, retourne à tes usines, à tes pointeuses, le purgatoire des 3/8 ou il pleut des nerfs et de petits soubresauts d’agonie, le rythme !

Mais quel silence hein ! Quel silence, épais de stratifications, de taylorisme, maquillé de dimanches circulaires madrépores et des sédiments polycopiés des semaines revenues. Une myriade d’épingles enfoncées dans le mime et ses couleurs aphones, des précipités d’arc-en-ciel muselés, des quadratures d’organes et de clous, des fonctions masticantes et des robes pour des bals tristes sur des parquets de déchirure. Mais quel silence hein ! Quel silence ! « On » dirait la vie serinée, surinée dans des chansons minables, des ertzats de rythmes et d’amour, l’eau de roses des thrillers de la gare. Vendez-moi donc des voyages fantastiques.


Nous avons été pris de court par la nuit et ses arpents de neige. La nuit plus nocturne que la raison. Nous sommes menacés d’ensablement à verse d’étoiles mitoyennes, lagunaires, dans le bric-à-brac des constellations. Prison vasarelienne, toute d’équilibre forcené, rectangle après rectangle, jusqu’à la grille ocre inhumaine de l’absence, avec tout au fond un maigre chenal de lumière tentation, pour ne pourtant jamais plus en finir avec la nuit. Rompue, celle-ci monte au créneau. Elle va seule bâtir avec le sens une mesure concrète, la formule angulaire, jusqu’à l’obscurité, jusqu’à l’épaisseur délibérée du silence. Car, tout fût préparé de main maçonne, mesuré, arpenté, puis nous fûmes congédiés par la question finale.


Vous vouliez grimper jusqu’à l’homme, mais il ne fût jamais au sommet. Il s’était massé dans ses racines. Il faisait bloc, se bordait de déchirures, de collapsus, il freinait. Il aurait fallu traverser les chaînes de transmission des images, crisser dans la chair des serrures, se retourner dans ses cycles, ouvrir le cercle, trouver là « le La », le mode, jeter les musiques que vous aviez muselées de colophanes dans l’archet. Où vont-ils tous ces gens ? Est-ce qu’ils s’effacent dans un non lieu ? Ou se découvrent asphyxiés dans une jachère du temps, moulus en étincelles, petits fagots précieux d’encens ou des calculs ocellés et fondants, des remues d’hommes ? « Cours-y vite, il va filer » Le bonheur, ce lézard dans les pierres chaudes. Une main qui traverse des périmètres et des tentatives opiacées, des lueurs qui couronnent le temps de patiences et de fouets de gestes aveuglés.


Foule murée comme pluie épaisse de llano au bruit que font les pas de hauts séracs sous les porches de Concorde ou d’avalanche. Cataractes ruisselantes d’orages métalliques. Il aurait fallu peser sur le silence cette pierre. Noyer les grondements sous l’absolu vitrage, atteindre la pure perfection l’immatérielle absence. Tenter d’escalader le vide, désagréger les veines des rumeurs. Il fallait rompre l’équilibre continental des saisons. Ouvrir, en ce qui clôt de murmures, une passe enneigée, nomade en ses glaces serrées plus fort que l’oubli. Mais, le mal nous lie à quelque secrète atteinte sans partage. Nos éléments façonnés à la manière du fléau anachronique, désarticulé par la violence du geste. Je le sais, je l’ai vu s’exténuer dans le vacarme d’une moissonneuse cet homme ruisselant, à l’image de la poésie, entêté désespérément et désuet. Pourtant, le chemin reste ouvert…

Si loin dans l’éternité des pierres gisantes, du bois poli par les vagues furieuses, dans le sens granitique du silence et des aubes incompréhensibles, dans les fleurs fossiles, les entailles et la stupeur de vivre, des bouts du quotidien sublimé par les mots… Une maison de porte dérobée avec très loin au fond une femme qui brûle en ses larmes. Vers quel matin enfin visible, lorsque les oiseaux suscitent des absolus de lumière pour chanter l’usure des épines. Le corps comme une morte dans son corps, dans les pailles et les fils et les failles filantes, les flashes des frissons, la nuit qui vole un peu ses cahots de lumières périphériques aux crachins des néons. Graver sur le cuivre de ses cuisses, sillages éphémères.


Ce n’est qu’un peu de nuit qui verse des filaments de seigle et couche le sang dans les flaques du son. Il pleut j’imagine, des soubresauts de murènes et des verbes électrocutés, rien qu’un peu de jour terrifié qu’on jette dans l’opaque et ses haillons de flammes extenués, tombées sous la roue noire du cri, le bref des éléments, les mues, les desquamations, la perte du filant dans l’étoile. Le choc sidéral d’être là entre deux lampes décharnées. Il faut attendre que le jour prenne pied, entendre respirer la lumière vasculaire, l’irruption d’un bleu forcené dans les pulsations flamboyantes et superbes des Salsas.



La poésie n’est pas dans l’entier, la beauté ou le sordide, elle est comme la vie, approximation de deux vertiges. Pourtant, rien ne milite plus fort pour la vie que le poème. Il faut traverser des villages grêlés de lunes et de neiges, frémir d’être un peu. D’être un à-peu-près qui te ressemble. Les bruits ne montent guère, ils suintent du précaire, des corbeaux ou des pas. Parfois Thanatos riant se promène dans le vent vermoulu des heures. Je connais ces nuits, ces ruissellements cubiques où tu ne tombes plus dans la fraîcheur sensitive des fleurs fauves de l’été. Le cri blanc sur le noir défoliant. Le doute archivé en chaque mot du dictionnaire.


Tu prends la mer, toute la mer immense, ses océans multiples d’argent fou et ses vagues blessées, les mots des profondeurs, l’haleine des embruns, les rochers écorchant le vif des voyelles. Tout ce qui se donne et rien qui n’appartienne.


* caméléon (du grec. khamaileôn, lion à terre)



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