agonia english v3 |
Agonia.Net | Policy | Mission | Contact | Participate | ||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
||
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() | |||||
Article Communities Contest Essay Multimedia Personals Poetry Press Prose _QUOTE Screenplay Special | ||||||
![]() |
|
|||||
![]() |
agonia ![]()
■ Venus and Adonis ![]()
Romanian Spell-Checker ![]() Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2013-01-11 | [This text should be read in francais] |
il faut que je m’imagine les places où je ne suis pas allé
l’hospice oĂą sade est mort le dĂ©sert oĂą rimbaud a perdu son pied le lit oĂą a hallucinĂ© kleist m’imaginer les infinitudes de la toundra les forĂŞts sans fin avec des hivers interminables le pacifique va dire de nous combien je t’ai dĂ©sirĂ©e jadis et avec quelle profondeur il faut que je m’imagine que tu es au-delĂ de la surface froide des eaux obscures cachĂ©es Ă ma reflexion t’es au-delĂ de l’atlas d’un monde dĂ©chaĂ®nĂ© tu es ultima thule la fin de tous mes rĂŞves au-delĂ de la perte complète de la luciditĂ© la place oĂą la folie se nourrit de la folie et les cĹ“urs de leurs douleurs tu es la façon dont leonard ancuČ›a sort de leonard ancuČ›a et ne revient jamais comme une montre vidĂ©e de ses roues oĂą ne reste que le mouvement l’explosion Ă l’intĂ©rieur de l’explosion le dĂ©sir cachĂ© dans le dĂ©sir comme le temps vidĂ© de son histoire et de ses personnages pour crĂ©er l’espace vital pour l’amour oui parle-moi de l’amour comme ce fut le notre parle-moi par des signes par des gestes, des caresses parle-moi dans le silence du sculpteur quand il fait sortir l’amour de la pierre chasse mes papillons pales qui s’écrasent contre la fenĂŞtre chasse mes chiens qui m’attendent sur le seuil pour aller Ă la chasse chasse mes chatons endormis de la fièvre de mon corps dis-moi que l’amour est seulement le rĂŞve de la paroi blanche dans une chambre vide c’est un jour nouveau et ma barbe pousse comme celle d’un mort c’est une lumière nouvelle fade sur le corps un soleil souffrant de grippe et des froids je suis enterrĂ© vivant dans ma propre vie loin de l’odeur de la neige loin de l’odeur du sang frais des chiens dĂ©chirĂ©s par les oursons blancs loin des aurores borĂ©ales comme ces murmures quand tu veux t’allumer une cigarette après une vie entière d’amour qu’est-ce que c’est que l’amour sinon une volĂ©e d’oiseaux migrateurs en laissant les nids un mois plus tĂ´t quand les saisons deviennent folles et les arbres se remplissent de cries sans feuilles mon cri est une cigarette fumĂ©e au bord de la fenĂŞtre sur les voitures qui hantent les rues comme des fourmis rouges Ă la recherche d’un cadavre les mains froides je tiens un cafĂ© chaud et je ne lui sens l’arĂ´me je ne sens rien de plus j’ai perdu les sens l’odorat après avoir lavĂ© les vĂŞtements que tu as portĂ©s le goĂ»t c’est la moisissure des bises qui noircissent les lèvres en les craquant je ne vois plus mes yeux je ne peux plus recomposer des objets de la chambre le mĂŞme dĂ©cor une fille pompette avec la cigarette allumĂ©e allongĂ©e entre les oreillers et les chatons la peau qui palpite en blanc et en rose enrichissant la lumière maigre le monde qui m’entoure n’existe plus je me connecte Ă la planète entière mĂ©caniquement comme un ver dans la pomme qui l’entoure je fume et je dors par manque je fume et je dors je dors j’ai la sensation que je vais tomber de mon lit directement au milieu de l’enfer je m’arrache des accords longs de schulze comme un enterrĂ© vivant au-dessus d’une rue oĂą les pas s’entendent je m’allume une autre cigarette maintenant j’inspire le drap de notre première nuit de solitude je n’entends plus ta voix je ne sens plus tes mains je sais seulement que t’es loin dans l’ultima thule l’ultime je suis une descente dans l’abysse de la mĂ©lancolie seulement la fumĂ©e m’attrape m’enlève une seconde avec elle l’amour peut ĂŞtre trouvĂ© dans une seule nuit tu copies les traits de quelqu’un qui te suit dans les moments de folie des souries empoisonnĂ©es nagent dans ton sang et la peau est le linceul dans lequel les paramĂ©dicaux t’enveloppent l’amour et la vie ne peuvent pas habiter le mĂŞme âme l’amour en soi c’est une vie le chemin oĂą tu transportes dans des sacs en plastique l’obscuritĂ© d’un cĂ´tĂ© Ă l’autre on va se rencontrer Ă l’ultima thule mon amour on va se rencontrer oĂą mes câlins seront la toile d’araignĂ©e oĂą un papillon se bat je ne vais pas mourir en mĂŞme temps que l’amour l’amour ne peut ĂŞtre la honte de rester vivant après que tu fus partie * traduit du roumain par Bogdan Țopan * Lisez l’original en roumain: http://batranutragator.wordpress.com/2013/01/11/ultima-thule/
|
||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|||
![]() | |||||||||
![]() |
Home of Literature, Poetry and Culture. Write and enjoy articles, essays, prose, classic poetry and contests. | ![]() | |||||||
![]() |
Reproduction of any materials without our permission is strictly prohibited.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Privacy and publication policy