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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-07-06 | [This text should be read in francais] | De l'espace L’espace de la poésie, c’est celui du souffle et de la respiration et l’accident de la mort, cette panne immense dans l’urgence de vivre, lorsqu’on y pense, mais qui cravache le multiple plus encore. La poésie devient alors protéiforme par nécessité et hors-champ de toute règle applicable. Mais, surtout rien d’autre que ce que l’on est, à travers les distorsions du langage, non pour celer mais comprendre un peu ce qu’il en est de la lumière qui stagne au profond, son brouet d’étincelles. Quelquefois je traduis, est-ce dire je pèse l’incertitude, puisqu’il s’agit du temps qui nous est imparti, ce qu’il en est de nous : Verres de couleur peints à la grisaille Je ne suis pas de ce village sous la pluie, à peine de ce pays, par les mots, aucun temple, nulle église, même si devant les torsades flamboyantes de la Commanderie, je puisse m’étonner que sur cette lande la foi lance vers le ciel figé les flèches mouvantes de ses pierres. Dans le jardin des simples, les feuilles sont gelées, l’angélique, l’ellébore, les menthes devenues noires, enserrées par le givre. Quelques pommes rétives s’atrophient, le puits est muré. Tout est pétrifié dans l’immobile, sauf les enfants de l’école, leurs cris désarçonnent le temps qui n’a jamais cessé de ne passer dans la lumière fracturée, l’étrange reflet apaisé d’un vitrail. En réalité, ce n’est pas que les poètes n’aient rien à dire, ni que ce qu’ils disent soit sans objet, mais, ils n’ont aucune prise sur la réalité, le cours des « choses » qui leur sont étrangères et qui portent des noms fulgurants, devenant thèmes, exercices d’éblouissement, vaines pâtures d’eux-mêmes insignifiants. Pourtant cette humaine et dérisoire tentative, « laisser une trace » ne me fait pas rêver. Je croise tous les jours des personnes penchées avec frénésie sur leur généalogie évanescente, pour comprendre cette peur d’aller vers la dilution de soi-même et la vanité de croire que l’on puisse s’ancrer dans les sables limoneux du passé et y fonder l’avenir. Il en va ainsi de tous ceux qui pensent que se retourner vers des valeurs sures conforte les lendemains, alors qu’elles les pétrifient, Genèse une fois de plus, inversée cependant. Dessillée. Finalement, la seule vérité c’est d’être lisible de soi-même, élément singulièrement acceptable d’un tout, apparemment sans objet qu’une continuité discordante.
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